cm. 24 x 15,5, pp. 314, brossura, in buone condizioni.
On donne le nom de Kabbala, qui en hébreu signifie «tradition, au mouvement spirituel par lequel, principalement entre le XII et le XVII siècle, s’est exprimée la théosophie juive. Il s’agit moins de mystique», au sens d’union avec la divinité, que de l’aspiration à une connaissance des origines du monde et de sa fin: la Kabbale est une gnose portant sur la vie intérieure de la divinité, sur la nature de l’homme et de l’univers, sur les rapports qui unissent Dieu, l’homme et le monde.
La Kabbale chrétienne apparalt à partir de la fin du xv siècle, à l’aube de la Renaissance. Euvre de chrétiens, elle consiste à scruter les Ecritures avec les méthodes mêmes des Kabbalistes juifs, en appliquant celles-ci non seulement à l’Ancien mais aussi au Nouveau Testament, et en s’efforçant de trouver dans les écrits de la Kabbale juive des arguments en faveur du christianisme.
Au xvI siècle, la Kabbale chrétienne perd de sa pureté en devenant une mode; pourtant ses prolongements parfois inattendus nous conduisent au-delà, en ce siècle dit des lumières où elle trouve encore des adeptes éloquents, notamment en la personne d’Etinger. Ce Cahier comprend quatre parties. D’abord, les Considérations sur l’histoire des débuts de la Kabbale chrétienne, de Gershom G. Scholem. Puis quatre synthèses, chacune consacrée à un pays particulier : l’Italie (par Jacques Fabry), la France (par Geneviève Javary), les pays germaniques (par Ernst Benz), l’Angleterre (par Serge Hutin). Ensuite, une recherche érudite et de pointe», concernant des auteurs particuliers, dont Jean Pic de la Mirandole et Henri Corneille Agrippa. Vient enfin une étude, par Geneviève Javary, sur le thème si fondamental de la Sekina et du Nom de Dieu.
Espérons que le présent ouvrage fera mieux connaître le courant de pensée que représente la Kabbale chrétienne, suscitera des vocations de recherche, donnera l’envie de lire les Kabbalistes chrétiens eux-mêmes, voire de faire traduire plusieurs de leurs œuvres.