2 voll., cm. 25 x 16,5, pp. 86 + 152, le prime 6 pagg. del II vol. presentano strappi orizzontali (no mancanze), per il resto in ottime condizioni.
Nous devons tout de suite préciser la méthode suivie dans cette grammaire. Bien que réduite, celle-ci n’est pas un manuel destiné à donner une idée de la langue tibétaine, ni un moyen de «se débrouiller» en présence d’un texte. Son point de départ n’est pas notre propre connaissance des catégories qui font l’objet de la grammaire européenne. Une grammaire ainsi basée se bornerait à énumérer, pour chaque catégorie. les équivalences tibétaines correspondant aux diverses formes françaises. Ce serait là un dépouillement et un classement, de consultation facile peut-être, mais qui ne rendrait pas compte du génie même de la langue étudiée. La présente grammaire est au contraire une synthèse de la morphologie, basée sur la méthode d’enseignement indigène qui, elle-même, est celle des grammairiens indiens du sanscrit. Ce ne sont pas les formes qui se groupent dans un plan vertical sous les rubriques des catégories, mais bien celles-ci qui se rangent à la suite des mêmes formes, lesquelles impliquent les mêmes démarches de l’esprit, qu’il s’agisse de substantifs, d’adjectifs, de pronoms ou de verbes. Une telle vue synthétique de la morphologie gêne sans doute tout d’abord nos habitudes de classement. Mais elle fera dans la suite mieux pénétrer la pensée, même la plus nuancée, que les morphèmes expriment. Sous ce nouvel angle on discernera rapidement, à travers l’apparent désordre, le plan en profondeur de la grammaire indigène.