cm. 23 x 15,5, pp. 534, brossura, in buone condizioni.
Quelques films célèbres d’Eisenstein, Dovjenko, Poudovkine et Dziga Vertov ont lentement occulté l’ensemble du cinéma soviétique dont l’histoire, pourtant, est d’une richesse aux nuances multiples. Dans l’exaltation qui suivit octobre 1917, les créations audacieuses furent innombrables et, après plus d’un demi-siècle, elles continuent d’interroger ou d’influencer, dans le monde entier, les gens du spectacle et tous ceux qui sollicitent les moyens d’expression contemporains. Mais le non-conformisme de cette époque d’effervescence devint assez rapidement l’ennemi d’une bureaucratie imposant la ligne précise du réalisme-socialiste. Ce combat, Jay Leyda le décrit en détail dans son livre qui peut être considéré comme un classique du genre et qui n’a jamais été traduit en français malgré son grand succès international. L’auteur, étudiant à l’école de cinéma de Moscou, put se lier à de nombreux cinéastes, les questionner, dépouiller leurs archives et celles des bibliothèques publiques, afin d’écrire l’histoire du septième art soviétique en remontant avec attention les années méconnues du cinéma tsariste. Observateur vif et possédant l’esprit de synthèse, Jay Leyda parvient à dominer une impressionnante masse d’informations; puis il ordonne les témoignages en les articulant sur des références qui proviennent de l’économie, de la sociologie, de la littérature et des autres arts. Son livre constitue un irremplaçable instrument de travail et une source inépuisable de réflexions passionnantes sur les rapports du cinématographe avec la société.